Accompagnées de quelques photos, ces paroles prononcées lors du rassemblement du samedi 29 septembre 2018 à Notre-Dame-des-Landes vous permettrons de comprendre pourquoi cette formidable expérimentation ne fait que commencer, pour l’avenir de l’humanité :
Ferme de Bellevue, les actualités et les enjeux sur la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes, en début d’après-midi :
Quelques éclaircissements sur les espoirs d’expérimentation d’une agriculture respectueuse de l’avenir :
Les activités humaines peuvent-elles profiter de la forêt tout en aidant à l’entretenir, la vivre sans la détruire? Voici une table ronde autour des activités humaines et de la forêt :
Une ZAD, en somme, est l’occupation d’un territoire avec la volonté de s’y intégrer, de le protéger, d’empêcher sa destruction. Protéger la vie avec sa propre vie, vivre radicalement pour laisser vivre:
Quelques habitants et habitantes de la ZAD évoquent leurs vies, leurs projets à l’occasion du passage du tour Alternatiba. Une occasion pour découvrir la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, quelques-unes des personnes qui y vivent, leurs projets.
Suite à la dissolution de l’ACIPA, les militants et militantes souhaitant poursuivre la lutte pour la préservation du bocage peuvent écrire à nddl.poursuivre.ensemble@orange.fr
Et si on parlais de cette fameuse lutte de Notre-Dame-des-Landes
avec la coordination des opposants?
En juillet 2018, à l’occasion de l’accueil du tour Alternatiba (https://tour.alternatiba.eu/), la coordination des opposants a procédé à un bilan collectif et public de ces années de lutte.
Acte 1, l’histoire:
Acte 2, l’avenir:
Suite à la dissolution de l’ACIPA, celles et ceux souhaitant participer à la suite peuvent contacter : nddl.poursuivre.ensemble@orange.fr
La ZAD en quelques vidéos à partager sans modération pour celles et ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’affirmer ces dernières semaines, en soutenant sur place les habitants et habitantes de la ZAD, qu’ayant lutté contre l’aéroport et son monde nous sommes encore là et nous serons là pour soutenir celle et ceux qui réinventent les communs, la solidarité, le dialogue, l’humanité, pour celles et ceux qui expérimentent des styles de vie respectueux de l’engagement de Paris sur le climat,…
3 juin (avec une invitation à venir tous les dimanche à 14H, pour aider):
(3 minutes)
20 mai (avec l’intégralité des témoignages de soutien des syndicalistes):
(27 minutes)
12 mai (Zone d’Amour Démesuré, montage à partir d’images diffusées par Armelle Borel):
(6 minutes)
10 mai (La cycliste, le char et les militaires, montage à partir d’images diffusées par Armelle Borel):
(2 minutes)
7 mai (une initiation aux actions non-violentes avec le GIGNV):
J’entends et je lis des étonnements sur les réticences de certaines personnes habitant la ZAD à accepter l’idée de formaliser nominativement des projets définissant un morcellement de la ZAD.
Ne nous perdons pas dans des considérations de gestion, de référence à un monde qui implacablement conduit l’humanité à sa perte, n’oublions pas qu’une part essentielle des enjeux est là. Il n’y a pas pour l’instant d’autres d’issues connues pour préserver la démocratie en cas de raréfaction des ressources que de cheminer dans un autre sens que l’augmentation constante de la propriété privé, que de cheminer vers l’augmentation du domaine des propriétés d’usage.
Oui, c’est évidement de ceci dont il est question, expérimenter des fluidités dans les propriétés individuelles ou collectives pour que notre civilisation renoue avec les communs, avec cette part de propriété d’usage sans laquelle aucune économie ne peut prospérer durablement.
Si Europe Écologie – Les Verts avait retenu Eva Joly, la candidate anti-corruption, c’est bien parce que nous savions intuitivement que l’abus de propriété privée n’est pas une solution mais un problème et que, du fait par exemple de l’accumulation primaire du capital, la frontière est fine entre propriété et spoliation.
Pour certaines habitantes de la ZAD, signer nominativement, même dans le cadre de projets collectifs, une division de la ZAD entre groupes institutionnalisés dont les intérêts peuvent diverger, pose une question majeure quand on expérimente la démocratie directe et la propriété d’usage. Dans ce cadre, engager un ou plusieurs individus sur des projets distincts changent fondamentalement la donne en introduisant potentiellement une hiérarchie, même quand elle n’est que morale, et des conflits d’intérêtsdéséquilibrant le poids des usages passés par rapport aux usages futurs, diminuant la fluidité de la propriété d’usage et influençant les négociations constantes entre usagers…
Imaginer une solution satisfaisante revient peut-être à réinventer des communs.
Ceci nécessite du temps puisqu’il faut que toutes, même les plus honnêtement anarchistes, acceptent de formaliser ceci en confiant une part de leurs avenirs à une ou plusieurs personnes morales, une ou plusieurs associations, créées dans ce but.
Ceci nécessite du temps puisque les solutions qu’elles peuvent envisager peuvent nécessiter un savant panachage de propriétés individuelles ou collectives et usages individuels ou collectifs.
Bref, il faut du temps, du dialogue, du débat et ce n’est pas à nous de dire quoi que ce soit, c’est l’histoire des habitantes de la ZAD.
Nous, écolos, nous avons un rôle politique à jouer pour la préservation du bocage, pour dire le besoin de préserver la biodiversité, la richesse de ce territoire, quelles que soient les solutions choisies par le gouvernement avec les habitantes de la ZAD.
Nous, écolos, nous avons aussi un rôle politique à jouer dans la redécouverte des communs. Nos élues doivent parler des communs, nos élues et toutes celles qui ont l’occasion d’être parfois interviewées doivent en profiter pour dire les faits, expliquer comment notre civilisation survit malgré le capitalisme grâce à de multiples expressions des propriétés d’usage et, quand l’accumulation primaire du capital abouti à trop de spoliations, par des successions de crises économiques ou politiques rebattant plus ou moins les cartes de la propriété.
La mise en évidence du besoin de renouer avec les communs, faisait parti des points portés par Hamon alors, comme nous avons toutes activement participé à sa campagne, nous sommes armées pour ces discours.
A nous de soutenir les habitantes de la ZAD pour qu’elles conservent cette cohérence. A nous de ne pas leur en vouloir si elles cèdent aux pressions de conformité sociale et, remercions-les pour leur résistance.
En prélude aux assises de l’écologie & des solidarités, une après-midi de débats ouverts avec Europe Écologie – Les Verts Pays-de-la-Loire.
Première partie avec Erwan Lecœur : un regard de sociologue sur l’histoire et l’avenir de l’écologie politique.
Deuxième partie avec Julien Durand : après l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le regard d’un homme passionné par son travail, par l’idée de nourrir les hommes tout en respectant les terres, l’avenir.
Troisième partie avec François, Ibrahima, Mamadou et Jean-Paul : l’écologie politique pour changer de point de vue et transformer les migrations en avantages pour tous et toutes les citoyennes : l’accueil des migrants n’est pas seulement une question de solidarité, c’est aussi une nécessité et une chance pour la survie de nos civilisations.
La prise de son n’était pas adaptée à une salle non sonorisée aussi l’image aide-t-elle à suivre les propos mais, pour écouter ceci plus librement, vous pouvez télécharger ce mp3 de l’intégralité de l’après-midi : https://www.dropbox.com/s/r8w4th7foc5lcs0/bande_son_assise.mp3?dl=0
Ci-dessous, les retranscriptions vidéos d’une partie des forums, débats, conférences et tables rondes du rassemblement estival 2017 des opposant au projet de destruction du bocage de Notre-Dame-des-Landes.
Ce rassemblement à Notre-Dame-des-Landes a été organisé par La coordination des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Cette coordination fut créée par 14 organisations opposées au projet d’aéroport en septembre 2003, afin de préparer en commun un courrier au Premier Ministre (M. Raffarin) et au ministre des transports (M. de Robien), avant la décision de mise à l’étude du projet. Depuis, ces organisations se réunissent mensuellement pour échanger sur le dossier et mettre en place des actions communes.
Aujourd’hui, plus de 60 organisations – associations, syndicats, mouvements politiques et collectifs – composent cette Coordination.
Croisé à Notre-Dame-des-Landes, David CORMAND, secrétaire national d’Europe Écologie – Les Verts, a précisé la position officielle des écologistes sur Notre-Dame-des-Landes et sur le Revenu De Base.
Un peu d'A.I.R. Respirer. Imaginer un monde respectueux de l'humanité et de son avenir sur Terre. Croire et oeuvrer pour une évolution non-violente: le remplacement des compétitions, des usines à perdre, par la liberté de partager et d'aimer.