Yannick Jadot est un militant écologiste, un député européen, un citoyen désigné par les écologistes pour défendre l’avenir de la France lors de l’élection présidentielle. (http://avecjadot.fr)
Mercredi 11 janvier 2017, il a présenté à la presse la « La France Vive », son projet pour la France de 2017 à 2022. (conférence de presse)
La France Vive est la France 100% durable.
La France Vive est la France qui préserve le vivant.
Après avoir signé une n-ième pétition sur « change.org » j’ai ressenti le besoin d’en écrire une « Pour le droit à un revenu de base inconditionnel au moins supérieur au seuil de pauvreté. »
J’ai évidement besoin de signatures…
Vous pouvez en savoir plus et signer la pétition ici :
Les cotisations sociales sont utiles. C’est étrange de devoir l’écrire.
Les médias parlent de « charges sociales » et non de cotisations. La pensée unique nous répètent sans relâche que les cotisations sociales sont des charges insupportables pour les entreprises. Cette vision étrange est devenue une vérité dans tous nos esprits.
Pourtant, une société privée n’emploie pas un salarié par charité, pour lui donner un salaire, mais pour capter le travail de ce salarié et ne lui attribuer qu’une part de ce que ce travail lui rapporte, sinon, elle licencie. De même, quand une société privée a une activité dans un pays, elle en exploite les avantages matériels (routes, hôpitaux, communication, écoles, sécurité, stabilité politique, ressources naturelles…) ou humains (qu’ils soient travailleurs ou consommateurs) et ne lui rend qu’une part de ses profits, sinon, elle fait faillite ou change de pays.
Les activités d’une entreprise dépendent de son environnement. C’est un fantasme que d’imaginer des entreprises qui n’auraient besoins de personne, qui ne profiteraient pas des infrastructures, qui ne profiteraient pas de tous ce qu’on fait leurs prédécesseurs et de tous ce que font leurs contemporains. Toute entreprise profite de ces écoles qui ont permis à leurs dirigeants, dirigeantes, salariés et salariées d’acquérir quelques savoirs ou de ses hôpitaux et cliniques qui leurs permettent de rester en vie. A minima, toute entreprise a besoin de clients et clientes en capacité d’acheter les biens et services produits.
Les cotisations sociales sont utiles à la société qui permet l’existence des entreprises mais les entreprises produisent de plus en plus de richesses avec de moins en moins de salariés. Ainsi, les cotisations sociales sont de moins en moins bien distribuées et de moins en moins comprises et acceptées. Même des dirigeants et dirigeantes auto-proclamés socialistes cherchent à les diminuer. Il nous faut inventer d’autres moyens complémentaires et acceptés par toutes et tous pour continuer à vivre ensemble. Un revenu de base inconditionnel est un de ces moyens complémentaires potentiels.
En établissant le droit de toutes et de tous de vivre décemment, un revenu de base inconditionnel prend en compte la richesse de toutes et de tous, la nécessité, pour le bon fonctionnement de notre économie, de permettre à toutes et à tous de vivre décemment.
S’il faut parler « économie de droite », un revenu de base inconditionnel est de nature à stabiliser « le marché intérieur » et « l’employabilité ».
S’il faut parler « économie de gauche » un revenu de base permettrait à toutes et à tous d’enfin bien vivre, serait de nature à redonner du sens à nos sociétés, à notre désir de vivre ensemble.
S’il faut parler écologie, un revenu de base permettrait d’en finir avec les travaux dangereux pour la survie de l’homme sur Terre, travaux qui ne trouvent de travailleurs que par l’obligation d’avoir un emploi pour avoir un revenu.
Face aux délitement de nos sociétés, à la multiplication des crises économiques structurelles, il faut rapidement inventer d’autres manières de vivre ensemble. Il faut compléter notre « contrat social ». Luttons pour la mise en place rapide d’un revenu de base suffisant. C’est juste nécessaire, vite.
L’ensemble des secrétaires nationaux du parti socialiste ont voté à l’unanimité moins 2 voix l’obligation, pour tous et toutes les députées socialistes de voter des lois socialistes.
« Face à la multiplication des mesures anti-sociales, xénophobes ou suicidaire des dirigeants politiques ou économiques (augmentation des très hauts salaires, absence de lutte massive contre les fraudes fiscales, criminalisation des sans-papiers les obligeant à accepter des conditions contraires au droit du travail, absence de revenus décents octroyés aux français qui n’arrivent pas à trouver des emplois qui n’existent pas et qui, de toutes façons, du fait des gains de productivité, ne serviraient à rien ou, du fait du réchauffement climatique, menacerait l’avenir de l’humanité sur Terre…), le parti socialiste demande aux élus et élues socialistes de voter des lois socialistes c’est-à-dire des lois prenant actes de la nécessité de partager les ressources, en socialisant les moyens de production, en dépénalisant les absences d’autorisation administratives de séjour et en établissant sans délais le droit à un revenu de base inaliénable, inconditionnel, cumulable avec d’autres revenus, distribué à toutes et tous, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, d’un montant supérieur au seuil de pauvreté. » (Motion votée le 32 mars 2016)
Ce n’est une insulte pour personne que de dire tout haut le fond de la pensée de la majorité silencieuse. Le fond de la pensée de celles et de ceux qui aiment vivre la France comme un pays de libertés, de ripailles, de cultures populaires, un pays des droits humains, un pays d’abolition des privilèges, un pays de partage des ressources, un pays de construction d’un modèle de société protecteur des plus faibles.
Notre problème majeur est le manque de respect, par les pouvoirs économiques, pour les droits humains, pour la démocratie, pour l’abolition des privilèges, pour le partage des ressources, pour la construction d’un modèle de société protecteur des plus faibles.
Notre problème majeur est la capitulation face aux égoïsmes, aux xénophobies. La capitulation face au dogme majeur des droites et extrêmes-droites : le fantasme que tout irait mieux en donnant toujours plus à ceux qui ont déjà tout et toujours moins à ceux qui n’ont rien.
Les retours en arrière vers plus d’égoïsmes, de violences, de discriminations, plus de replis sur soi, plus de haines, n’ont rien d’une alternative au système actuel mais ne sont que la suite logique des politiques actuelles, ne sont que la poursuite du suicide collectif de l’humanité.
Les apports réels des personnes à l’humanité sont par définition inversement proportionnels à leurs comptes en banque. En effet, le pouvoir d’achat est un droit d’exploitation des ressources et du travail de toutes et de tous. Ainsi, plus on a de pouvoir d’achat, plus on peut prendre aux autres alors que nos revenus dépendent principalement de la loi du marché, de nos capitaux, de la finance et pas du tout de ce que l’on apporte vraiment aux autres… Glorifier la compétitivité n’est que glorifier l’exploitation des hommes, femmes et enfants, et, en dehors de ceci, ça ne sert à rien si ce n’est à nous appauvrir en nous opposant les uns aux autres tout en dilapidant les ressources de toutes et de tous au profit de quelques-uns.
Par sa seule existence, toute personne est une richesse. Ce ne sont jamais les billets de banque qui travaillent. Ce ne sont jamais les capitaux mais seulement les personnes qui transforment les ressources en richesse. Par le simple fait de vivre, d’avoir des activités, de respirer, nous travaillons! Dans notre économie financiarisée l’utilité des emplois est souvent réduite à une répartition arbitraire des revenus alors qu’il serait bien plus simple, plus démocratique et plus viable économiquement d’attribuer inconditionnellement un revenu de base à toutes et tous. La richesse de l’humanité ne réside pas dans notre asservissement aux capitaux, aux pouvoirs centralisés, à nos papiers d’identités, à nos autorisations administratives de séjour. La richesse de l’humanité est dans les hommes, les femmes et enfants que nous sommes.
Il faut bien peu de réflexion pour croire que le problème, c’est l’autre, celui que, par sa naissance, sa pauvreté, sa religion, sa couleur de peau, la couleur de ses cheveux, son poids, sa taille ou ses opinions politique, j’identifie comme différent de moi.
C’est parfois difficile de s’ouvrir aux autres. L’amour est semé d’embûches, de difficultés, de mises en danger. Et alors ? Serions-nous des lâches baissant les bras aux moindres difficultés ? Des enfants qui se recroquevilleraient sur eux-même, entres-eux, préférant faire peur en montrant les crocs plutôt que d’esquisser des sourires? Il n’y a aucun avenir à préférer précipiter notre perte, à s’enfermer dans nos cauchemars plutôt que de poursuivre nos rêves.
Ce n’est une insulte pour personne que d’affirmer qu’être civilisé c’est apprendre à construire ensemble, toutes et tous ensemble, apprendre à tendre la main, apprendre à ne pas opposer nos différences mais à rechercher nos complémentarités, apprendre à fortifier ce qui nous rassemble.
Un peu d'A.I.R. Respirer. Imaginer un monde respectueux de l'humanité et de son avenir sur Terre. Croire et oeuvrer pour une évolution non-violente: le remplacement des compétitions, des usines à perdre, par la liberté de partager et d'aimer.