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En intelligence comme en connerie, nous sommes une et une seule humanité.

Que le racisme n’ait pas de couleur démontre son absurdité.

Je lis régulièrement des commentaires ou articles où les auteurs disent en substance que puisqu’ils ont déjà entendu un noir ou un arabe insulter notre pays, il n’y a pas lieu de lutter contre le racisme et les discriminations, je suis persuadé du contraire.

Je me souviens d’une attente dans une file de cinéma, d’un homme qui, m’affublant de noms d’oiseaux ou de singes, me demandait sans ménagement de rentrer manger des bananes chez moi. Au bout de quelques minutes, c’est un ami qui a demandé à cet homme d’arrêter : il n’avait pas l’habitude d’entendre un de ses amis insulté de la sorte.

Ceci fait toujours mal mais, souvent, je laisse dire. Au fil des années, on apprend que protester ne sert à rien si ce n’est que d’entendre les insultes redoubler d’intensité ou recevoir des coups; on apprend à ne pas penser les insultes comme l’expression d’une pensée profonde et raisonnée; on apprend à plaindre ceux qui ont besoin de se raccrocher à des boucs émissaires, ceux qui ont besoin, pour s’aimer, de détester, on apprend à ne pas donner prise aux insultes, on apprend que ceux-là même qui insultent, s’ils apprennent à nous connaître, s’il apprennent à se connaître, peuvent devenir des amis, au même titre que tout autre humain.

Je crois que l’immense majorité des noirs ou arabes de France laissent courir les insultes, courbent l’échine en attendant que ça se calme. Mais en quoi est-il étonnant que certains arabes ou noirs ne soient pas plus équilibrés que ceux qui nous insultent? La connerie, le racisme, la xénophobie, la bêtise, l’agressivité sont évidement partagés indépendamment de la couleur de peau.

A mon sens, au contraire d’affaiblir le besoin de lutte contre les discriminations, le «racisme anti-français» dont les partisans des replis identitaires font tant de publicité, puisqu’il prouve que la maladresse, la peur ou l’ignorance entraînent des réactions haineuses indépendamment de la couleur de la peau, conforte la pertinence de la lutte contre le racisme et les discriminations.

En intelligence comme en connerie, nous sommes une et une seule humanité.

François NICOLAS
http://www.mingata.eu

(article initialement publié le 08/03/2010 sur « Le Post »)

Nationalismes, autorités, ordres et technologies

Les nationalismes, frontières ou classifications entre les hommes, conduisent aux pires barbaries. Ce ne sont ni l’industrialisation, ni les technologies, ni l’autorité, ni l’ordre, qui font la civilisation.

Industrie, progrès techniques et obéissances amplifient les pires ignominies quand nous sommes divisés et égoïstes, quand nous classifions les humains et renforçons les frontières.

La barbarie, c’est la haine de l’autre, l’égoïsme et la violence.
La civilisation, c’est l’amour de l’autre, le partage et la paix.

La barbarie, c’est nous qui profitons du travail des plus pauvres, loin de nos yeux, épuisons les ressources naturelles, loin de nos pieds, tout en renforçant nos frontières, pour laisser loin de nos cœurs celles et ceux qui subissent les conséquences de nos choix.

De moins en moins de ressources, tandis que nous en voulons toujours plus. Comment oser croire que nous ne savons pas ce que ceci provoque, comment ceci s’appelle?

 

Socialiste?

Validation du principe de surveillance généralisée de toutes et de tous sans autorisation préalable par la justice?

Augmentation des possibilités de travailler le dimanche sans forte contre-partie?

Diminution des emplois dans la fonction publique donc diminution des productions de richesses au bénéfice de toutes et de tous?

Exonération de cotisations sociales donc augmentation de l’individualisme et diminution du « vivre ensemble »?

Grenade dans le dos d’un manifestant en dehors de toute légitime défense?

Diminution de la protection des salariés, pour dévaloriser le travail?

Mandat aux négociateurs du traité transatlantique de placer la libre concurrence internationale au-dessus des lois protégeant l’environnement?

Viser la tête de personnes qui ne devraient pas se plaindre de perdre un œil puisqu’elles osent manifester?

Poursuite de la production massive de déchets nucléaires?

Programmation de diminution du personnel dans les hôpitaux?

Gaz lacrymogènes en direction de journalistes?

Pas de diminution du temps de travail légal proportionnellement des gains de productivité?

Socialiste?

 

François NICOLAS, REZE(44)
www.mingata.eu

Écologie : c’est quoi cette « division » dont nous abreuve les médias ?

Europe Écologie – Les Verts est dirigé par le Conseil Fédéral. Une assemblée élues de militants et de militantes. Cette assemblée a clairement indiqué qu’elle ne voulait plus qu’Europe Écologie – Les Verts participe au gouvernement sans un véritable changement de politique.

Il est envisageable de lutter pour plus d’écologie, c’est-à-dire pour plus de partage les ressources avec les générations futures, quand un gouvernement agit déjà suffisamment pour partager équitablement les ressources entre nos contemporains. Mais, il n’est pas évident que ce soit actuellement le cas : pour participer à un gouvernement, nous avons besoin que les politiques conduites soient plus socialistes et moins capitalistes. Nous avons besoin que le gouvernement agisse pour plus de liberté, d’égalité et de fraternité, et non pour plus de politiques sécuritaires, ni pour l’accroissement des inégalités, ni pour plus de compétition entre les citoyens. En somme, une position relativement proche de celle des « frondeurs » du Parti Socialiste.

Mais, certain-e-s de nos élu-e-s, ne partagent pas cet avis. Ils ou elles pensent être en capacité d’agir efficacement pour l’écologie politique au sein du gouvernement actuel. Alors, depuis le départ des ministres écolos, ils ou elles usent de leurs influences internes pour y faire progresser leurs idées.

Ceci est tout-à-fait légitime. Mais, ce sont seulement les conflits qui intéressent les médias et ceux-ci, pour « vendre », sont toujours prêts à relayer les petites phrases assassines tout en ne précisant pas que ce n’est qu’un processus démocratique tout-à-fait normal : le débat c’est la démocratie.

Parfois, ceci va plus loin, certaines personnes influentes ne se reconnaissent plus dans notre parti. C’est fort dommage pour notre parti mais est-ce dramatique ? N’est-il pas salutaire que chacun milite où il se sent à sa place ?

Certaines personnes qui menacent de partir et qui sont déjà parties annoncent la « mort clinique » d’Europe Ecologie – Les Verts. Mais, un parti est un ensemble de militantes et de militants, il ne se résume pas à quelques personnes influentes et peut même survivre à un départ de quelques-unes de celles-ci : « Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place. »

Je suppose que les écolos influents diagnostiquant notre mort aimeraient ne pas se retrouver en concurrence avec Europe Écologie – Les Verts ou que nous soyons les plus faibles possibles si ceci arrivait, d’où ces dramatisations… En somme, la politique de la terre brûlée.

Sinon, comme nous sommes un parti démocratique, il leur suffit de rester et de convaincre. Comment espérer convaincre une majorité de français ou tout simplement les membres d’un gouvernement, s’ils se sentent incapables de convaincre celles et ceux dont les idées sont les plus proches des leurs ?

Paix et Amour,

François NICOLAS, REZE(44), www.mingata.eu